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Thèse d'exercice "S.O.S.": The Nationwide French Scedosporiosis Observational Study (2005-2017)"

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Soutenance de thèse d'exercice de médecine

 

 "S.O.S.": The Nationwide French Scedosporiosis Observational Study (2005-2017)"

 

Résumé

Les scédosporioses invasives (IS) sont des infections dues à Lomentospora prolificans et Scedosporium spp. Leurs caractéristiques sont peu connues de même que la répartition des espèces fongiques. Nous avons analysé les caractéristiques de 91 épisodes d’IS survenus entre 2005 et 2017 en France. L’infection survenait principalement chez des hommes (74%) de plus de 50ans. Les facteurs de risque (FDR) retrouvés étaient: pathologie maligne (36%), traumatisme ou inoculation (22%), transplantation d’organe solide (SOT: 17%), maladie inflammatoire systémique (9%), divers (11%), pas de FDR (4%). Les principales localisations étaient musculosquelettiques ou cutanées (30%) ou pleuropulmonaires (20%). Une dissémination survenait dans 33% des cas, surtout en cas de pathologie maligne ou SOT. L’atteinte du système nerveux central (CNS) était rare isolément mais rapportée dans 40% des IS disséminées. Une atteinte cardiovasculaire était présente dans 33% des IS disséminées.Trois espèces principales étaient décrites (L. prolificans: 15%, S. apiospermum: 52%, S.boydii: 18%). Les autres espèces étaient P. ellipsoidea (5%), S. dehoogii (4%), S.minutisporum et S. aurantiacum (2% chacun), P. angusta (1%). La présentation cliniquevariait selon l’espèce en cause. Un traitement antifongique était prescrit dans 94% des cas (voriconazole pour 84%) et une chirurgie d’exérèse était réalisée pour 49% des patients. La mortalité à 3 mois était de 25%, plus élevée en cas de dissémination ou d’infection à L.prolificans. S.O.S. illustre la diversité de présentations cliniques des IS avec une forte proportion d’immunodépression et de dissémination. La fréquence des traumatismes explique la proportion d’infections musculosquelettiques et cutanées. Le taux élevé d’infections pulmonaires ou cérébrales est décrit dans la littérature, à la différence des atteintes cardiovasculaire. Cette étude est la 1ère qui étudie avec des données de génotypage la répartition des différentes espèces de Scedosporium au sein des IS, montrant des différences selon les FDR. S. aurantiacum était peu retrouvé contrairement aux études Australiennes. Les autres espèces peu connues étaient non exceptionnelles. La mortalité est plus faible de nos jours mais reste élevée en cas de dissémination ou d’infection à L. prolificans.

 

 

 

Responsable

  • Nom : BRONNIMANN Didier